soyons ingouvernables !
L'article entier est la :
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=82157
mais en voici un kopikol :
Texte sur le travail diffé gare du nord
LE TRAVAIL On nous sert à la louche la valeur travail. Mais comment le travail pourrait-il être une valeur ? C'est une nécessité existentielle permettant la survie, depuis l'homme des cavernes qui chasse jusqu'à l'homme moderne qui distribue des prospectus ! Mais le travail est autant une valeur que cuisiner ou se vêtir : pas des valeurs : des obligations prenant des formes différentes selon les sociétés, donc un principe très variable et pas un totem. D'ailleurs, cette valorisation du travail ne nous rappelle t'elle pas les systèmes totalitaires ? De « travail, famille, patrie » au stakhanovisme le travail en tant que valeur flirte toujours avec l'autoritarisme.
Aujourd'hui vous vous levez, il est 6h/7h, vous allez au travail où vous dépensez huit heures de votre vie par jour à faire des choses inutiles (des machines à laver prévues pour tomber en panne au bout de deux ans, des emballages destinés à vous faire acheter leurs contenus puis à accroître nos montagnes de détritus, vendre des objets divers et variés, etc.). Donc vous passez huit heures à donner le change vis-à-vis du patron ou du client pour garder votre place, à vous faire déposséder la tête de ce qui vous concerne et à vous user plus ou moins le corps. Puis vous rentrez chez vous où vous attendent les enfants, les courses, le ménage et j'en passe, vous regardez la télé (trop fatigué pour faire autre chose), vous allez vous coucher et vous n'avez pas vécu. Simplement pas vécu. Car vivre n'est pas meubler le temps en s'activant. Le sens de la vie n'est pas le travail sinon tout un chacun n'aurait de cesse que de vouloir descendre au fond de la mine pour goûter à l'essence la plus pure de la vie : le travail de forçat. La pub du loto avoue l'envers du discours social sur le travail : tout le monde rêve d'envoyer tout balader, salaires minables, petits chefs, Dans notre société, il faut des travailleurs salariés pour qu'ils puissent dépenser leurs salaires en achetant ce qu'ils ont contribué à fabriquer. Est-ce qu'une société qui se soutient de la production indéfini de l'inutile pour le détruire peut nous satisfaire ? Cette course vers le toujours plus, plus de quoi d'ailleurs ? De conscience, de savoir-faire/vivre, de bonheur ? Non, de télévision, de DVD, de gadgets et de sortes de yaourts. Et d'anti-dépresseurs. Car en toute honnêteté, passé le plaisir d'avoir un nouveau pull, l'angoisse ne revient-elle pas au galop ? Si et c'est pour cela que vous irez chercher un autre nouveau pull, sachant bien au fond de vous-même qu'un millier de pulls ne sauraient recouvrir votre désarroi. Nous créons du travail inutile et aliénant uniquement pour que le mode d'organisation de notre société se maintienne tel quel au détriment des individus. Ouvrons nos têtes à nos ressentis, osons accuser notre mode d'organisation sociétale, permettons-nous l'imagination et le dialogue car une société est ce que ses individus en font, il ne tient qu'à nous de changer un monde où du clochard au patron nous passons à côté de nos vies.
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=82157
mais en voici un kopikol :
Texte sur le travail diffé gare du nord
LE TRAVAIL On nous sert à la louche la valeur travail. Mais comment le travail pourrait-il être une valeur ? C'est une nécessité existentielle permettant la survie, depuis l'homme des cavernes qui chasse jusqu'à l'homme moderne qui distribue des prospectus ! Mais le travail est autant une valeur que cuisiner ou se vêtir : pas des valeurs : des obligations prenant des formes différentes selon les sociétés, donc un principe très variable et pas un totem. D'ailleurs, cette valorisation du travail ne nous rappelle t'elle pas les systèmes totalitaires ? De « travail, famille, patrie » au stakhanovisme le travail en tant que valeur flirte toujours avec l'autoritarisme.
Aujourd'hui vous vous levez, il est 6h/7h, vous allez au travail où vous dépensez huit heures de votre vie par jour à faire des choses inutiles (des machines à laver prévues pour tomber en panne au bout de deux ans, des emballages destinés à vous faire acheter leurs contenus puis à accroître nos montagnes de détritus, vendre des objets divers et variés, etc.). Donc vous passez huit heures à donner le change vis-à-vis du patron ou du client pour garder votre place, à vous faire déposséder la tête de ce qui vous concerne et à vous user plus ou moins le corps. Puis vous rentrez chez vous où vous attendent les enfants, les courses, le ménage et j'en passe, vous regardez la télé (trop fatigué pour faire autre chose), vous allez vous coucher et vous n'avez pas vécu. Simplement pas vécu. Car vivre n'est pas meubler le temps en s'activant. Le sens de la vie n'est pas le travail sinon tout un chacun n'aurait de cesse que de vouloir descendre au fond de la mine pour goûter à l'essence la plus pure de la vie : le travail de forçat. La pub du loto avoue l'envers du discours social sur le travail : tout le monde rêve d'envoyer tout balader, salaires minables, petits chefs, Dans notre société, il faut des travailleurs salariés pour qu'ils puissent dépenser leurs salaires en achetant ce qu'ils ont contribué à fabriquer. Est-ce qu'une société qui se soutient de la production indéfini de l'inutile pour le détruire peut nous satisfaire ? Cette course vers le toujours plus, plus de quoi d'ailleurs ? De conscience, de savoir-faire/vivre, de bonheur ? Non, de télévision, de DVD, de gadgets et de sortes de yaourts. Et d'anti-dépresseurs. Car en toute honnêteté, passé le plaisir d'avoir un nouveau pull, l'angoisse ne revient-elle pas au galop ? Si et c'est pour cela que vous irez chercher un autre nouveau pull, sachant bien au fond de vous-même qu'un millier de pulls ne sauraient recouvrir votre désarroi. Nous créons du travail inutile et aliénant uniquement pour que le mode d'organisation de notre société se maintienne tel quel au détriment des individus. Ouvrons nos têtes à nos ressentis, osons accuser notre mode d'organisation sociétale, permettons-nous l'imagination et le dialogue car une société est ce que ses individus en font, il ne tient qu'à nous de changer un monde où du clochard au patron nous passons à côté de nos vies.