Vendredi 16 avril 2010, il est 17 heures.
Il était assis sur le banc en béton de la cellule d’attente.
Il attendait qu’on vienne le chercher, exécuter la sentence. Ils ne vont pas tarder à venir le chercher, il le sait.
Condamné pour avoir jouer de la musique dans la rue, il avait pris 5 ans. Evasions après évasions, toujours repris. Il avait était condamné et re condamné. Maintenant il allait subir le chatiment des criminels des asociaux jugés irrécupérables. En 2010 pour les punir et comme rien n’y fait on les « débranche » mentalement, on les lobotomise. Appuyé par les scientifiques qui avaient démontré que le criminel, ou l’asocial était génétiquement programmé pour faire le mal.
Il se lève à présent et marche de long en large dans cette petite cellule grise et bleu au plafond des néons diffusent une lumière hyper blanche très forte..
Il réfléchit « comment on en a pu arrivé là ? »
Depuis les dernières élections présidentielles, il y a 3 ans, il y avait eu beaucoup de changement : le libéralisme avait pris tout son ampleur, la misère c’était développée à une vitesse fulgurante, autour de paris sur les bords des autoroutes il avait des milliers de baraques de tentes en carton dans les quels s’entassaient des milliers de gens.
Les gens avaient laissé faire trop occupé à travailler matin midi et soir, à penser à leur points de retraites (alors qu’ils avaient été supprimé !). Trop omnibulé par la télé, le foot et la star ac. Il n’avait plus d’émissions critiques de programme culturel, la culture c’était le fast food du cinéma et de la musique.
Il avait des flics partout, limite plus que de gens « normaux ». A tel point que même au début les membres du FN ont cru à une nouvelle invasion d’immigré bleu tellement y en avait.
C’était une société vide sans vie qui fonctionnait.
La pollution avait été réduite fortement, vu que le prix de l’essence était de 10 euros/litre et qu’à l’entrée de paris il y avait des péages. Personne n’avait ralé. La voiture était redevenue un luxe de riche. Tout comme le tabac complètement interdit partout même dans la rue. De toute façon le paquet coûtait actuellement 15 euros. Seul les plus aisées pouvez se les payer. Et pour fumer il fallait être membre d’un club fumeur.
Personne n’avait rien dit. Peut être paske ceux qui dririgeaient le pays avait été élu « démocratiquement ».
Donc tout leur était permis. Aucune contestation politiques étant donné que il n’avait plus que 2 parti politiques. A force de s’affronter et de ne pas débattre ils s’avaient compris qu’en fait ils voulaient tous la même chose, le pouvoir. Ils s’étaient réunis en 2 partis : le parti républicain nationaliste et le parti national démocrate.
Les relents nationaux s'étaient développés ; tous les jours toutes les mairies de France diffusés en haut parleur la marseillaise . Les français étaient maintenant obligés de la chanter 2 fois par jour, et de mettre le drapeau tricolore à la fenêtre. Personne n’avait rien fait.
Lui il n’avait jamais pu supporté tout çà, déjà bien avant ces changements,il le sentait venir,les gens sont vraiment trop cons. Des moutons ! Et bientôt il allait leur ressembler.
De toute manière il était fatigué de se battre, épuisé moralement de voir ces ayatollah ces hystériques ces fachos contrôler le monde par la bêtise. Marre tous les matins de se réveiller en colère et de constater que la France bêlée et en plus était contente de bêler. On leur avait tout supprimé la retraite la plus part des loisirs le chômage la sécu, instauré la Carte d’identité biométrique, la carte d’électeur à points…. Mais rien n’y faisait.
Depuis que cette pourriture mégalo était au pouvoir !
L’immigration avait fortement baissé. Mais les villes était divisés en parcelle ethniques d’un coté les juifs de l’autre les musulmans, d’un coté les africains de l’autre les asiatiques.. Chacun avait son quartier et personne n’en sortait. Le pire c’est que ça avait l’air de les satisfaire. Et pour les mécontents restait encore la solution du charter.

C’était une France bien propre, légiférée des pieds à la tête. Tout était réglé organisé étatisé fliqué. Plus rien à craindre. La république en exemple.
Tout çà en 3 ans depuis que cette ordure était arrivé au pouvoir.
Lui même faisait parti avant d’une association musicale qui avait explosé à cause des conflits internes entre pro et anti (surtout à cause des sax altos qui on le sait sont souvent fachos….bon ok j’exagère un peu mais bon faut bien rigoler vous avez lu ce qui va lui arriver…ouais bon..),ça s’était fini par l’arrestation de la plupart des membres de l’asso. Il est interdit de jouer dans les rues de promouvoir la musique gratuite. la musique ne doit pas sortir du cadre variété et flonflon télévisuel. Et seul, comme pour le cinéma,les "fils de" ont accès et peuvent devenir musicien ou acteur. C’est klapish qui en était le fer de lance.
Il marchait de long en large énervé, il attendait.
Peut être aurait il une chance de s’évader, mais il n’y croyait plus.
Il ne voulait pas se résigner mais le temps s’écoulait.
« Putain je vous hais tas de cons !! » « Croyants fachos démocrates je vous hais !!Mais comment les hommes pouvaient en etre arrivé là ! » « Ah oui j’oubliais c’est la démocratie républicaine !!! » Il parlait à voix haute. Il s’en rendit compte et soupire.
Sur les murs de la cellule y avait encore les traces écrites d’un « Sarkozy enculé » mal effacé. Et de ceci de là des signes des messages « machine je t’aime ! » « J’ai oublié d’éteindre le gaz ».il restait même un « Pasqua facho » . Il aurait bien aussi écrit une connerie mais il avait rien pour graver dans le dur et froid béton. Une phrase du genre « au main de notre état la force s’appelle droit au main de l’individu elle se nomme crime »…
Il essayait maintenant de se souvenir de tous les meilleurs moments de sa vie en musique en cul ou en beuverie avant de les oublier pour toujours..Il aurait tout donné pour entendre encore une fois une mélodie un air de musique du ska du jazz de la funk du classique n’importe quoi même le doux son des sax désaccordés en fanfare….c’est dire….il était entrain de penser à une charmante femme dans une non moins charmante position quand il sentit une odeur bizarre.. « Putain il me gaze » à peine deux secondes plus tard il s’effondre.
Peu de temps après, soit 47 secondes, il immerge, c’est marrant il a les yeux ouverts il voit distinctement mais ne peut plus bouger comme lié au sol, non en fait il ne peut plus bouger un muscle même ceux de la bouche ;il voudrait hurler mais il ne peut pas. Il peut penser mais pas réagir.
Là la porte s’ouvre, et il voit 4 jambes s’approchaient bottées de botte blanches,il sent qu’on le lève sans trop le percevoir Les 2 hommes ont l’air d’infirmiers . Ils le tiennent et le font passer dans le couloir devant la cellule, au bout du couloir une porte, ils l’ouvrent. Une pièce et au fond de cette pièce une porte marquée « bloc » .Dans cette salle y a rien d’autre à gauche qu’un bureau une chaise et un gars posé dessus. Au dessus de sa tête le portrait du président de la république orné d’un drapeau tricolore. Quand le prisonnier voit çà il se dit « je vais cracher sur la photo histoire de me défouler » mais il ne peut pas. Les infirmiers continuent à le traîner vers la porte marquée « bloc »..Arrivé au niveau de la photo il tente de relever la tête un peu plus pour effectuer son jet. Mais il n’arrive pas à cracher. Tout ce qu’il peut faire c’est contempler le portrait : une photo au dessous il est inscrit en noir sur fond blanc « Notre présidente bien aimée : Ségolène Royal ».
Juste un petit « salope » sortit du fond de sa gorge avant que la porte ne se referme.


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